Dans le phénomène de la tolérance aux opioïdes, Qu’est-ce qui fait que les récepteurs aux opioïdes sont moins recyclés?
La question porte sur cette vidéo de vulgarisation qui décrit la tolérance aux opioïdes.
En fait, la diminution du recyclage des récepteurs aux opioïdes n’est qu’un des processus impliqués dans le développement de la tolérance aux opioïdes. Le phénomène de tolérance aux opioïdes se présente par la nécessité d’augmenter la dose d’opioïdes pour maintenir un même niveau d’analgésie. Dans un processus normal, les récepteurs aux opioïdes sont, suite à leur activation, rapidement désensibilisés, puis internalisés dans les cellules. Suite à l’internalisation des récepteurs, ceux-ci peuvent prendre le chemin de la dégradation (dans des structures que l’on appelle lysosomes), ou recyclés à la membrane, puis resensibilisés. Bien qu’il y ait encore beaucoup à découvrir sur ce processus, il est possible que le développement de la tolérance, en fonction du temps et du niveau d’exposition des récepteurs, implique que la voie de la dégradation soit favorisée (au détriment de celle du recyclage). Plusieurs études montrent cependant que dans le système nerveux central, la quantité de récepteurs aux opioïdes n’est pas nécessairement diminuée malgré le développement de la tolérance. En effet, le phénomène de tolérance implique aussi plusieurs autres mécanismes d’adaptations qui font en sorte que les analgésiques ont moins d’effets.