Mieux traiter le mal de dos, c'est aussi prendre en compte son impact psychologique.
Une étude de l’Université Laval met en lumière l’importance de prendre en compte les facteurs psychologiques dans le traitement des maux de dos. Anxiété, peur du mouvement et préoccupations liées à la douleur influencent la guérison et doivent être considérées pour améliorer les soins.
Hugo Massé-Alarie, professeur au Département de réadaptation et chercheur au Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale de l’Université Laval, membre du RQRD, et son équipe, ont analysé 29 études portant sur plus de 6000 patients souffrant de lombalgie. Ils ont mis en évidence que les interventions combinant aspects physiques et psychologiques sont plus efficaces lorsqu’elles ciblent les patients présentant des facteurs de risque psychologiques. Ces approches permettent une réduction de la douleur et une amélioration des capacités fonctionnelles à court, moyen et long terme.
L’étude souligne la nécessité d’adapter les traitements aux profils des patients. Les physiothérapeutes, par exemple, doivent intégrer des stratégies graduelles pour aider ceux qui craignent le mouvement. Une meilleure formation des professionnels de santé sur ces enjeux psychologiques pourrait optimiser la prise en charge des douleurs chroniques.